dimanche 31 mars 2013

Un peu de grimpette


El Chaltén se situe à côté du Lago Viedma qui est un lac glaciaire provenant du glacier du même nom. Le glacier Viedma est bien plus grand que le Perito Moreno de Calafate mais bien moins connu. Contrairement au Perito Moreno, ce glacier recule relativement vite, dû au reculement naturel des glaciers de notre époque et à l’activité humaine qui en accélère la fonte. Je vis que l’on pouvait faire de l’escalade sur glace et j’ai bien entendu sauté sur l’occasion!



C’est donc au petit matin que l’on prend le bateau pour rejoindre le glacier. En voiture, je croise un puma qui traverse la route à toute allure avant de s’en aller au loin. J’ai juste eu le temps de prendre une petite photo pas terrible avant qu’il ne s’en aille! Pour cette excursion, j’ai de la chance et nous sommes seulement trois personnes avec le guide, ça nous donnera pas mal de temps à chacun pour escalader! A l’approche du glacier en bateau, il y a de très nombreux icebergs s’éloignant gentiment du glacier après s’être écrasé avec fracas dans les eaux du lac.

Glaciar Viedma 

Arrivé sur l’autre rive, nous prenons tout l’équipement nécessaire et allons direct sur le glacier. Le glacier est sublime et assez distinct du Perito Moreno. En effet, il y a beaucoup plus de roches sur la surface du glacier, le rendant un peu plus noir que le Moreno. Il y a également beaucoup plus de reliefs et crevasses dus à la morphologie un peu plus chaotique du lit du glacier. Nous nous installons au pied d’une joie paroi vertical d’un peu moins de dix mètres de haut. Notre guide Nacho nous explique la technique de base et c’est parti!





Je m’éclate comme un fou comme vous pouvez l’imaginer. Je n’ai malheureusement pas réussi à passer une partie en négatif (plus que 90 degrés) avec un trou au milieu. Mais ce n’est que partie remise…

Je l'aurais, je l'aurais!

Au retour, nous n’avons pas droit au whiskey mais à un bon petit Baileys avec bien entendu des glaçons tirés directement du glacier. 

Un petit Baileys pour la route! 

samedi 30 mars 2013

Gauchos


Au retour de ma promenade à la Laguna Torres, j’entendis au loin un commentateur passionné à travers de haut-parleurs, étonnant pour ce petit village où il n’y a quasiment rien. En m’approchant, je vis des cavaliers aux vêtements traditionnels, couteaux à l’arrière et maté en main, dans une arène entouré d’un public de la région, eux-aussi vêtus des habits de la campagne patagonne. J’assistais en fait à un « doma », un compétition où chaque gaucho va essayer de rester le plus longtemps possible au dos d’un cheval non-dressé. Chaque compétiteur est appelé au micro à venir vers l’un des deux poteaux de bois où il montera sur son cheval toujours attaché au poteau. Le cheval est détaché d’un coup et c’est parti! Le cavalier doit essayer de rester le plus longtemps possible tout en donnant des coups de droite et de gauche du cheval. Certains tombent en quelques secondes alors que d’autres restent jusqu’à la cloche annonçant leur succès. A ce moment, deux autres cavaliers viennent se mettre aux côtés du cheval sauvage et ramasse comme ils peuvent le gaucho à son dos.


Un publique traditionnel

Le couteau dans le dos!
C’est un sport très dangereux, certains se blessant gravement en tombant de cheval, parfois piétiné par la monture. L’un d’eux se pris le sabot du cheval et fût bien secoué pour un moment. Heureusement, pas de séquelles pour lui! Et le son de la cloche ne veut pas dire que le bonhomme est tiré d’affaire! L’un des cavaliers est tombé alors que les deux autres essayait de l’enlever de son cheval. Du coup, il est tombé dans les pieds du cheval de l’autre cavalier sensé le ramasser… dur dur la vie de gaucho!



Un peu de chacarrera pour se donner du courage!
L'arbitre
Il est vrai que c’est une tradition que certains n’apprécient guère, la voyant comme une maltraitance envers chevaux. Pourtant, quand on voit la liberté que ces chevaux ont en dehors de ces festivités, on se dit qu'ils ne sont pas si mal lotis au final! Ce sont les mêmes chevaux que j’ai croisés sur mon chemin du retour du Lago del Desierto. Chevaux qui se baladent librement sur des étendues infinies, galopant aux grés de leurs envies.

Laguna Torre


Le sentier menant à la Laguna Torres est de loin la meilleure balade à faire à Chaltén à mon goût pour la jolie surprise qui attend les voyageurs à la laguna. En effet, Las Torres sont trois « doigts » de granits à côté du Fitz Roy et qui surplombe un autre glacier avec son petit lac également. La surprise est le nombre incroyable de blocs de glaces qui remplissent le lac! Le paysage avec le reflet de la glace dans l’eau avec les Torres en arrières plan est simplement magique. 







Fitz Roy, réveille-toi!


Une petite heure de marche au petit matin pour retourner au point de vue sur le Fitz Roy me permet d’apprécier le lever du soleil sur le sommet. Le changement de couleurs du rose au beige en passant par le orange et le gris est absolument saisissant!





vendredi 29 mars 2013

Lago del Desierto


Ayant la voiture, il m’est très facile de me rendre au Lago del Desierto, à 37 km de route bien merdique mais charmante! Tout au long de la route, on peut apercevoir les montagnes environnantes dont le Fitz Roy avec un point de vue un peu différent de celui que l’on voit tout le temps en photo. M’étant levé un peu tard, je n’ai pas trop le temps d’aller me balader sur le glacier proche du lac.





Là-bas, on peut prendre un bateau qui te fait traverser le lac ce qui nous permet de voir de belles cascades, glaciers et d’avoir une superbe vue sur le Fitz Roy, le temps étant super comme d’habitude pour cette semaine sainte! J’ai la chance de voir de nombreux et majestueux condors ce jour-ci. Ils sont superbes, se laissant planer sur les courants d’air chaud avant de se poser tranquillement sur le bord d’une falaise escarpée.







Au retour, je peux apprécier la douce lumière de la fin de journée sur les montagnes avoisinantes. Soudain, un troupeau de cheval me bloque le chemin. M’approchant doucement, la plupart s’écartent sauf un cheval un peu têtu qui a décidé qu’ici il était roi et se met à essayer de manger la carrosserie avant de venir renifler la vitre du conducteur! Ici il n’y a qu’un seul maitre et ce n’est pas moi!




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