mardi 23 juillet 2013

À l'ascension du volcan Misti

Le Misti, majestueux volcan surplombant la ville d’Arequipa dont le nom signifie pas moins que Gran Señor. Surplombant les hauts-plateaux environnants à 5'822 mètres d’altitude, ce volcan m’a attiré au premier coup d’œil en arrivant à Arequipa. Après les deux jours de trek passés au Cañon Colca, je suis parti à la recherche d’un groupe pour escalader le Misti. Relativement peu de monde part à son ascension lorsque le temps est incertain comme c’était le cas à ce moment, d’autant plus que nous sommes en Juillet, mois le plus froid de l’année! Après quelques jours d’attente, j’ai finalement pu trouver un groupe pour un tour de deux jours. L’attente a valu la peine car le temps était bien meilleur que les jours précédents. Le premier jour, nous marcherons de 3’400m d’altitude jusqu’au camp de base situé à 4’600m, soit plus ou moins l’altitude de la plus haute montagne de Suisse. Le deuxième jour, nous nous lèverons au milieu de la nuit pour arriver en haut du Misti aux premières lueurs du jour. Simple, non? Pas tant que ça comme vous le verrez.

C’est ainsi qu’en ce dimanche matin, le chauffeur est venu nous chercher à nos logements respectifs. Nous nous rendons à l’agence pour préparer l’équipement. On nous fournit tente, matelas, sac de couchage, ainsi que des vêtements chauds pour l’escalade de nuit. En effet, la température tombe bien en-dessous de zéro et le vent très puissant. On nous prête également des crampons pour la dernière partie de la montée qui est bien enneigée et glacée. Ajouté à tout cet équipement les 5 litres d’eau nécessaire par personne, et vous vous retrouvez avec près de 15 à 20 kg d’équipement sur le dos. Heureusement, nous devrons nous trimballer tout ceci uniquement jusqu’au camp de base.

El Misti
Après une bonne heure et demi de trajet en jeep, nous arrivons au pied du volcan, à pas moins de 3’400m d’altitude. Notre groupe est constitué de sept personnes plus deux guides locaux. Il y a un peu de tout les niveaux, le plus expérimenté ayant déjà crapahuté le Mont-Blanc il y a peu. Nous attaquons donc la première marche qui durera environ 6 heures. Nous marchons lentement mais sûrement, un bon rythme imposé par notre guide et ponctué de courtes pauses toutes les heures environs. La marche est relativement aisée pour les 4 premières heures environs malgré le dénivelé qui augmente de plus en plus. Les deux dernières heures jusqu’au camp de base commencent à se faire de plus en plus difficile, on commence à manquer d’air, certains ont quelques maux de tête dus à l’altitude et les quelques heures de marche dans les jambes commencent à se faire sentir. A 4’500m, nous avions le choix de monter le camp de base ici ou d’attaquer une dernière montée pour installer le camp de base un peu plus haut. Malgré la fatigue, nous décidons de continuer pour éviter de devoir escalader ce petit bout en pleine nuit le lendemain. Sage décision…

À l'ascension du volcan Misti
Petite pause en route pour le camp de base
Camp de base à 4'600m


Arrivés au camp, nous montons nos tentes rapidement et commençons à nous habiller de plus en plus chaudement. A mesure que le soleil se couche, le vent se lève et le froid glacial commence à se faire sentir. Notre guide prépare une bonne soupe chaude et des pâtes pendant que nous nous préparons pour la nuit. Le coucher de soleil sur Arequipa est splendide bien qu’il annonce la venu du froid et du vent. Après notre repas, nous allons nous coucher de très bonne heure, à sept heures du soir. Le vent est incroyablement puissant toute la nuit durant, faisant un bruit d’enfer en frappant nos tentes. A cause du bruit, des innombrables couches d’habits qui nous empêchent de bouger, de la lumière constante de la pleine lune et surtout du fait que l’on se soit couché de si bonne heure, presque personne n’a réussi à dormir de la nuit. Personnellement, je n’ai rien dormi du tout et attendait patiemment que l’on se lève pour aller marcher.

Coucher de soleil sur le Misti

On se prépare pour la nuit en surplombant Arequipa
Et c’est à ce moment que les ennuis commencent. A minuit et demi, nos guides nous réveillent, ou plutôt nous informe qu’on doit sortir de nos lits vu qu’on était plus ou moins tous déjà réveillés à ce moment. Nous prenons notre petit-déjeuner en tentant tant bien que mal de s’abriter du vent à côté de la tente d’un des guides. Après avoir manger et bu un petit thé, nous partons à la lueur de la pleine lune et de nos lampes frontales à l’attaque de l’imposant volcan. Le vent est glacial, il ferait entre 15 et 20 degrés en-dessous de zéro selon nos guides. Je n’ai jamais autant aimé mes vêtements Odlo que ce jour-ci! Nous marchons très lentement, un petit après l’autre, la montée étant très raide tout du long jusqu’au somment, aux alentours de 30 degrés avec quelques parties montant à 45 degrés.

Après une petite demi-heure, l’une des personnes du groupe décida de rentrer au camp de base et de nous attendre là-bas, le froid et le manque de sommeil l’ayant dissuadé de continuer. Je penserais à faire la même chose de très nombreuses fois pendant les heures qui vont suivre… Nous apprenons également que le petit groupe de trois personnes qui s’était arrêté à l’autre camp de base ont décidé de ne pas monter le volcan. La première partie ne se passe pas trop mal et nous dépassons la hauteur du Mont-Blanc relativement rapidement.

A partir de 5’000m d’altitude, je commence à perdre mon souffle et à marcher de plus en plus lentement. Je laisse gentiment laisser passer les autres du groupe devant moi mais peux tout de même suivre le rythme. Chaque pas est un effort physique et mental. Je ne pense qu’à la prochaine pause et au doux conforts de tous ces rochers qui m’invitent à m’assoir à chaque instant. A chaque pas, nous prenons de l’altitude et la montée n’en devient que plus difficile. Le froid est toujours aussi glacial et le soleil ne daigne même pas pointer le bout de son nez. A chaque pause, il nous faut manger un petit snack et boire un peu d’eau. Notre eau commence à geler et je n’arrive guère à qu’à boire quelques gorgées. Je peine à manger la moindre nourriture et doit me forcer à finir la moindre mandarine que j’entame pour essayer d’avoir un petit peu d’énergie pour attaquer la prochaine section. Après nos pauses, j’ai un petit regain d’énergie qui ne durera pas plus d’une dizaine de minutes avant de retomber dans une fatigue qui me semble insurmontable. Mon sac presque vide semble peser une tonne, me lacérant l’épaule. Mes bâtons me soutenant me semble si dur à déplacer. Les muscles de mon bras gauche et de ma main hurlent de douleur malgré leur inactivité. Je sais pertinemment que je ne dois pas m’arrêter, qu’il faut continuer mais je m’arrête chaque fois après quelques pas jusqu’à ce que le guide derrière moi, Gastón, m’encourage à continuer. Continuant tant bien que mal jusqu’à la prochaine pause, je commence à sérieusement penser à m’arrêter, à redescendre avec l’un des guides et dormir, juste dormir et respirer. Ce serait si bon de respirer tranquillement. Non. Il faut continuer malgré tout. « VamosNicolás, tienes que caminar! No tienes que pararte! » Allez Nicolas, il faut continuer à marcher! Il ne faut pas t’arrêter! Les encouragements constants de Gastónm’aide à avancer une dizaine de mètres avant de m’arrêter malgré moi. Je veux faire un pas de plus mais mon corps refuse. Je suis constamment à bout de souffle. Je n’ose même pas demander combien de temps il nous reste avant d’arriver au cratère, ni même demander combien de temps jusqu’à la prochaine pause. J’ai l’impression que tout ceci n’est qu’une balade de santé pour le reste du groupe. Et pourtant, lorsque je m’arrête et prend le temps de les observer, je vois qu’ils peinent également, peut-être juste souffrent-ils un peu moins que moi de l’altitude. On continue tant bien que mal. Je pense toujours à arrêter. Non, il faut arriver au cratère. La douleur, le froid, le vent, la fatigue, le sommeil, le manque d’air, tout n’est qu’illusion pour m’empêcher d’atteindre mon but. Tous ces obstacles ne sont qu’illusion pour nous empêcher de réaliser nos rêves. Il faut continuer. Je n’en peux plus. Mais il faut continuer malgré tout, je serais si fier en arrivant là-haut. Et des gens lisent mes articles, puis-je vraiment leur dire que j’ai arrêté en plein milieu, que j’ai abandonné? Non. Mais je me sens si faible physiquement. Et mentalement.

« No puedomás, yo no puedomás. » (Je n’en peux plus, je n’en peux plus.) « Señor Ignacio, el no puedemás. » (Monsieur Ignacio, il n’en peut plus.) Ce rocher est si confortable. Je n’en peux plus. Notre guide de tête vient à ma rencontre. « Que veux-tu faire? » Me dit-il. « Tu peux redescendre avec Gastón si tu veux. » Non. C’était la meilleure chose à dire pour que je décide de continuer. Je veux continuer. Mais je ralentis tout le monde. Mais je veux arriver en-haut. Il met de l’alcool pur sur ces mains, j’ai cru un moment qu’il voulait que je le boive, et me les fait sentir pour me déboucher le nez et me donner du courage. On continue. A partir de là, je rejette tant bien que mal chaque pensée d’abandon. J’essaie de ne penser qu’au prochain pas. Le ciel commence à se teinter d’orange derrière le volcan. Des rayons de lumière me donnent espoir, nous nous approchons de notre but. 
 
L'ombre du Misti sur Arequipa
Lever du soleil sur le Misti et le volcan Pichu Pichu
Il est toujours aussi difficile de marcher et de respirer mais je ne pense plus à l’abandon, il est hors de question que je redescende sans avoir vu ce cratère. Notre guide me demande tout de même si j’aurais assez d’énergie pour redescendre, la descente étant selon lui très dur également. Je lui dis en mentant que ça ira. Je me contrefous de la descente à présent. C’est peut-être stupide et inconscient mais seul ce foutu cratère a de l’importance à mes yeux. Je pourrais toujours dormir un moment en haut, n’est-ce pas? Il me semble à ce moment que rien ne m’arrêtera. Quitte à prendre une heure de plus que les autres pour arriver en-haut, peu importe. Derrière nous, l’ombre parfaitement conique du volcan recouvre toute la ville d’Arequipa aux premières lueurs du jour. C’est splendide. Je n’ai guère pris de photo, notre guide m’ayant déjà pris mon appareil depuis un moment pour me décharger d’un peu de poids. Les nuages rosés et orangés nous donnent du courage car ils nous indiquent que l’on y est presque. Mes pas sont toujours ponctués par les encouragements désespérés de notre guide Gastón, ou devrais-je dire de mon guide Gastón? Au détour d’un rocher, nous attaquons la pente la plus raide du parcours. Le chemin est accidenté et me paraît encore plus difficile qu’auparavant. Nous avons bien passé les 5’500m d’altitude et l’air est toujours aussi rare. Néanmoins, nous pouvons voir depuis ici l’endroit à partir duquel nous mettrons nos crampons pour attaquer la dernière montée jusqu’au cratère. Je sais que si j’arrive à cet endroit, ce sera gagné. Ce sera la partie la plus dure du trajet. Je ne peux faire plus de trois pas sans m’arrêter. J’ignore complétement les encouragements de mon guide. Mais je me rapproche. Toutes les peines ne sont qu’illusion. Je me mets des claques tous les dix mètres pour m’encourager. Un regain d’énergie et je peux avancer d’une vingtaine de pas avant de m’arrêter, essoufflé. Mon corps m’envoie des signaux menteurs de peines et de douleurs pour m’empêcher d’avancer. Il me faut les ignorer. Je vois mes collègues en train de mettre leurs crampons. Et je vois le regard encourageant de notre ami montagnard, sans un mot mais dont le regard me dit « Tu peux le faire. » Ou tout du moins c’est ce que je souhaitais croire. De nombreuses claques et efforts plus tard, me voilà affalé dans la neige, respirant profondément et prêt à mettre mes crampons. Victoire. Plus qu’une petite montée bien plus facile et nous serons au cratère. La dernière montée me prendra bien sûr un peu de temps mais c’est gagné. Ce n’est même plus un effort qu’il faut fournir mais simplement laisser passer le temps et laisser mon corps effectuer ces quelques pas nécessaire pour atteindre mon objectif.

Victoire!
Et voilà, me voici à l’ancien cratère. D’ici, une dernière montée rejoint La Cumbre, le point le plus haut du volcan où se trouve une croix catholique. L’autre possibilité est de s’approcher au bord du cratère actuel d’où s’échappe une fumée aux doux relents de souffre. Je n’ai pas l’énergie pour aller jusqu’à la croix et préfère me rendre seul avec mon guide jusqu’au magnifique cratère. Les autres compagnons entament la montée jusqu’au 5’822m de La Cumbre. Pour moi, j’ai atteint mon objectif. Je voulais voir la bouche du Misti, voir où les incas ont sacrifiés de jeunes enfants pour apaiser le volcan après sa gigantesque éruption au 15e siècle. Le cratère est tout simplement splendide. Les fumées qui s’en dégagent nous rappellent que les vulcanologues prévoient une nouvelle éruption dans les années à venir, de l’ampleur de celle ayant eu lieu 500 ans auparavant.

La Cumbre en face de l'ancien cratère
Vue panoramique de La Cumbre
Cratère actuel du volcan Misti
Cratère actuel du volcan Misti
Cratère actuel du volcan Misti
Ancien et nouveau cratère. Nous sommes arrivés par la gauche sur l'image. (Source)
J’en ai chié. J’en ai chié mes tripes et ma fierté. Être bon dernier n’est pas une place que j’apprécie en général mais qu’importe. Une autre fierté a pris le dessus, la fierté d’avoir repoussé mes propres limites et la douleur, d’avoir surmonté une difficulté qui me paraissait insurmontable. Pourtant, cette montée n’est en soi pas si difficile. Pour une montagne de cette taille, c’est même l’une des plus simple du monde techniquement. Mais c’est bien l’altitude et le froid qu’il faut braver. Le Sorroche, ou le mal d’altitude, a bien failli avoir raison de ma volonté et je suis heureux d’avoir pu surmonter cela. Nous avons tout de même terminer à près de 1'000 mètres au-dessus du Mont-Blanc. C’est marrant d’ailleurs, j’ai vécu quinze ans avec une superbe vue sur ce dernier et ça ne m’est jamais venu à l’idée de le grimper, encore moins de monter au-dessus de celui-ci. Qui sait, ça serait un bon objectif à mon retour en Europe…

Un jour après, confortablement installé derrière mon écran et écrivant mes souvenirs et impressions de cette expérience, je dois me forcer à me rappeler des moments difficiles, de revivre ce que j’avais ressenti et qui me paraissait à ce moment-là si facile à décrire avec des mots. L’émotion qui me reste surtout un jour après est la fierté, le sentiment d’accomplissement plus que l’effort et la difficulté antérieure.

En face de l'ancien cratère
Avec la difficulté que j’ai éprouvé lors de ce parcours, je ne peux que me questionner et m’émerveiller quant aux rituels que les incas ont effectués en haut de ces sommets. En effet, pour les incas, les montagnes étaient considérées comme des dieux, les Apus, qu’ils devaient vénérer et apaiser lorsqu’ils étaient en colère. Comme je l’ai mentionné auparavant, il y a environ 500 ans, une gigantesque et terrible éruption eut lieu. Les incas, croyant le Misti en colère, offrirent des enfants en sacrifice à la montagne pour l’apaiser. C’est ainsi que 6 corps en position fœtale ont été retrouvés enterrés à l’intérieur du cratère. D’autres « momies » ont été retrouvées en haut de différents sommets, la plus connue étant sans aucun doute Juanita, retrouvée en haut de l’Ampato. Lors de ces sacrifices humains, une procession comprenant les prêtres ainsi que les enfants qui allaient être sacrifiés, les Élus, partait de Cusco jusqu’à la montagne. Je me questionne sur l’incroyable capacité de ces jeunes enfants à marcher vers leur mort, bravant avec courage les difficultés rencontrées sur leur chemin. Était-ce l’honneur d’être sacrifié pour leur dieu et de reposer à leur côté pour l’éternité qui leur donnait tant de courage?

La descente sera bien plus facile. Nous gardons nos crampons aux pieds et descendons tout droit par un autre chemin rocailleux. Ce ne sera pas franchement une partie de plaisir non plus. Ce n’est pas franchement agréable de marcher sur des cailloux en crampons mais au vu de la pente, nos guides nous glisserions jusqu’en bas sans eux. En effet, nous descendons perpendiculairement à la pente d’une bonne trentaine de degrés. J’aurais donné cher pour avoir mon snowboard et descendre sur la neige juste à côté! La descente semble interminable mais le mal d’altitude est complétement passé et j’ai plein d’énergie à nouveau. Certains compagnons ont pas mal de peine avec la descente qui est éprouvante pour les genoux et les chevilles. Finalement, nous arrivons sur une descente de sable bien sympathique où nous pouvons simplement nous laisser glisser. Je m’amuse à présent à « skier » dans ce sable avant d’arriver au camp de base. La montée nous a pris entre six et sept heures de temps, la descente ne nous prendra que deux petites heures. Arrivés au camp de base, on nous informe que nous n’avons même pas besoin de ramener nos tentes, un autre groupe arrivant le jour même en ayant besoin. C’est ainsi que nous pouvons entamer la dernière descente d’une heure et demi jusqu’au point de départ où une jeep nous attendra pour nous ramener à Arequipa. D’ici, nous pouvons admirer El Gran Señor, surplombant ce superbe paysage au sable noir et aux herbes jaunâtres. Arrivés à Arequipa, nous nous séparons, contents de l’accomplissement effectué ce jour-ci.

Descente dans le sable fin
Descente dans le sable

Le Misti vu d'en bas
Vue du volcan Pichu Pichu lors de la descente
Alors, prêt pour le Chachani et ses 6’075m d’altitude? Je crois que je me contenterais d’un peu d’escalade sur roche pour ces prochains jours…

lundi 10 juin 2013

Isla del Sol


L’un des attraits principaux de Copacabana est la visite à l’Isla del Sol, ou île du Soleil, à deux petites heures de bateau de là. Nous prenons un bateau le matin sous un temps de chien. Cela ne présage rien de bon pour notre journée sur l’île mais bon, ça s’appelle bien l’île du Soleil, non? Il devrait faire tout le temps beau là-bas. Non?

Mauvaise augure pour l'île du "Soleil"

Eh bien oui! Coup de bol peut-être, mais des nuages se trouvaient tout autour de l’île mais pas sûr l’île! Nous débarquons donc au Nord de l’île avec un flot de touriste relativement grand. Nous traînons donc des pieds pour laisser passer tout ce beau monde et pour nous approprier les lieux.

Isla del Sol
Isla del Sol
Embarcation faite de roseaux!

Plusieurs communautés vivent sur l’île, vivant de l’agriculture et du tourisme. Un jeune homme promène sa vache au son de sa flûte pour l’amener à un pâturage plus vert. Le Nord de l’île est plein de ruines incas. On dit d’ailleurs que les incas serait apparu sur ce lac là et l’île avait une grande importance pour cette culture. On y trouve un superbe labyrinthe dont j’avoue ne pas connaître la fonction. Une table sacrificielle est également présente, à vrai dire on a de la peine à croire que l’on y procédait à des sacrifices autrefois, tant l’endroit est charmant.





Après avoir profité du soleil avec une vue magnifique sur les ruines incas et sur les différentes plages, nous traversons l’île à pied en passant par un petit sommet à 4'000m. Trop facile de se faire des 4'000 ici! Arrivés au Sud de l’île, nous trouvons un logement chez une dame qui louait deux chambres. La chambre est au final bien mieux que ce que l’on trouve dans de nombreux hôtels! Elle nous recommande d’ailleurs d’aller manger dans un petit restaurant du nom de Las Velas (les bougies) se trouvant à une centaine de mètres dans la forêt. On s’y est rendu à l’aveuglette car il n’y a pas la moindre lumière pour éclairer le chemin un peu lugubre! On sait que l’on est arrivé lorsqu’une dame nous appelle, ayant vu la faible lumière de notre lampe de poche. Et effectivement, le restaurant porte bien son nom car il n’y a pas d’électricité et on est éclairé à la lumière du chandelier !


Vue sur l'Isla de la Luna depuis notre hébergement
Le lendemain, nous avions prévu de nous rendre à l’Isla de la Luna, à une quarantaine de minutes de bateau de l’Isla del Sol. Néanmoins, en prenant les bateaux collectifs, on ne pouvait y rester qu’une petite heure ce que nous trouvions ridicule. Et de plus, les départs sont très peu fréquents ce qui nous a convaincu de simplement rentrer à Copacabana le matin et nous rendre directement à Puno! Mais avant cela, nous avions quelque chose à célébrer!

Escalier inca menant au port

samedi 8 juin 2013

Copacabana et le lac Titicaca


De La Paz à Copacabana, nous passons par de superbes paysages au bord du lac Titicaca, le lac navigable le plus haut du monde, culminant à pas moins de 3'800m d’altitude! Pour s’y rendre, le bus doit traverser un petit détroit dans une embarcation à la stabilité toute relative. Si relative que les passagers traversent dans d’autres embarcations, on ne sait jamais…


Copacabana est une petite ville tranquille au bord de l’eau. Le port est sympathique, plein de petites terrasses avec chaises longues et embarcations pour touristes en tout genre. On se rend compte assez vite que la population de touristes ici est bien moins backpacker qu’à d’autres endroits de Bolivie. Ici, c’est tourisme à sandale et chaussettes! En plus de ces charmants personnages, nous trouvons également une horde d’argentins errants vendant de tout et de rien pour continuer leur voyage. Je ne sais ce qui attire tous ces gens par ici mais j’ai rarement vu autant d’argentins au même endroit hors d’Argentine! 



La vue depuis notre auberge!

UA-42531964-2